Du début d'une année abondante comme 2015 ou 2019, c'est-à-dire une année de 366 jours, et jusqu'au mois 11m de l'année bissextile qui la suit, les mois et les groupes de mois sont très réguliers:
Ensuite, l'apparition d'un mois 12m de seulement 30 jours n'infléchit que très localement cette régularité.
Ces exceptions ne font jouer que la fin d'année. De nombreuses applications pratiques du calendrier (numéro de jour d'une date, numéro de semaine...) sont grandement simplifiées.
A titre de comparaison, dans le calendrier grégorien:
L'insertion du 366e jour à la fin du 2ème mois présente plusieurs inconvénients:
Pour contourner ces inconvénients, la plupart des algorithmes mis en oeuvre sur ordinateur ou sur calculatrice effectuent un décalage provisoire de l'année au 1er mars, et font les calculs dans ce calendrier décalé. Mais les séquences particulières des mois de juillet-août et décembre-janvier nécessitent encore des algorithmes spécifiques.
Les mois milésiens présentent d'intéressantes symétries, qui permettent de mieux appréhender les cycles des saisons, de même que le mouvement de l'aiguille des heures sur le cadran d'une horloge rend compte de la montée et de la descente quotidiennes du soleil.
Les mois 1m, 6m, 7m, 12m, proches des solstices, donnent lieu à une faible variation des durées de jours, 1/12 de l'amplitude totale, soit environ 40 mn aux latitudes moyennes. On peut les appeler « fixes ». Imaginez-vous un jour entre le 1er douzème et le 30 unème (soit entre le 21 novembre et le 19 janvier) : les nuits sont pratiquement toujours aussi longues, 15 à 16 heures, c’est la caractéristique de cette période. De même, dès le 1er sextème (22 mai) et jusqu’au 30 septème, (21 juillet), ce sont les journées qui restent toutes approximativement aussi longues.
Les mois 3m et 4m, puis 9m et 10m, proches des équinoxes, donnent lieu au contraire à de fortes variations des durées, 3/12 de l'amplitude totale soit 2 heures chaque mois aux latitudes moyennes, au total 4 heures en 2 mois. Ce sont les mois de passage marqué de la saison chaude à la saison froide et réciproquement. Appelons-les « mutants ». Rendez-vous compte des changements de climat entre le 1er tertème (20 février) et le 31 quartème (21 avril): vous êtes emmitouflé dans votre doudoune au début, et vous sortez en chemise à la fin. Phénomène inverse entre le 1er novème (22 août) et le 1er onzème (22 octobre).
Les quatre mois restants, 2m, 5m, 8m, 11m sont régulièrement espacés, chacun est le mois central et caractéristique d’une des quatre saisons des climats tempérés. Appelons-les « cardinaux ». Secondème (20 janvier au 19 février) est bien le mois caractéristique de l’hiver, quintème (22 avril au 21 mai) celui du printemps, octème (22 juillet au 21 août) le mois emblématique de l’été et des vacances, onzème (22 octobre au 20 novembre) le mois typique de l’automne. Pendant chacun de ces mois, le jour augmente ou diminue d'environ 2/12 de l'amplitude totale, soit 1h 20 mn.
Le calendrier milésien permet de trouver facilement, au moins en première approximation, les jours symétriques de l'année, c'est-à-dire les jours auxquels le lever et le coucher du soleil ont lieu dans le même azimut (au même endroit sur l'horizon). A deux dates symétriques, la durée du jour est la même. Sur le cadran ci-contre, ils sont symétriques par rapport à l'axe vertical.
On voit que les mois milésiens sont symétriques : 12m est le symétrique de 1m, 11m de 2m etc. En ce qui concerne les jours, le 1er unème est symétrique du 31 douzème quand ce dernier existe, sinon on peut dire qu’il est symétrique de lui-même. Le 2 unème est symétrique du 30 douzème, le 3 unème du 29 douzème, et ainsi de suite. Le quantième a d’un mois est symétrique du quantième (32 – a) du mois symétrique. Le symétrique du 1er d’un mois pair (2m, 4m etc.) ne peut être le 31 du mois symétrique, puisque celui-ci, étant impair, n’a que 30 jours. On prend alors le 1er du mois suivant. Par exemple, le symétrique du 1er sextème est le 1er octème, puisqu’il n’y a pas de 31 septème.
Voici un exemple. Ce magnifique spectacle du soleil couchant dans l’axe des Champs-Élysées, que vos amis étrangers visitant Paris ont vu le 4 août, quand le verrez-vous ? C’était donc le 14 octème, mois cardinal dont le symétrique est un autre mois cardinal, quintème, et le jour symétrique est le 18 (= 32 – 14), soit le 9 mai. Le lendemain du défilé militaire commémorant la capitulation de 1945, vous reviendrez sur les Champs-Élysées voir ce magnifique spectacle.
En pratique, il y a un décalage de un à trois jours à ces symétries, variable dans l'année et d'une année à l'autre, notamment parce que la trajectoire de la Terre autour du Soleil n'est pas un cercle parfait. Même si ces symétries sont imparfaites, le calendrier milésien permettra certainement d'identifier des régularités et des symétries dans de nombreux phénomènes climatiques que le calendrier grégorien ne peut révéler.
Si l'on veut être tout-à-fait complet, il est possible de découper l'année solaire autrement qu'en douze mois;
Au regard des précédentes descriptions, le calendrier milésien est le seul à cumuler les meilleurs caractéristiques.: